Une photo, une histoire. Sauf que l’histoire est hypothétique, et la photo impromptue.
Je ne sacrifie pas dans ces images au plaisir de raconter, encore moins à celui de mettre en scène. Je n’en suis que le spectateur, curieux et un peu étonné. Elles se sont trouvées sur mon chemin, informes, mais non indifférentes, et j’ai pressenti une implication de leurs personnages dans un récit, fût-il indéterminé.
À aucun moment il ne s’est agi de lever cette indétermination, mais de suggérer l’épaisseur narrative de ces scènes, entre réalité et fiction, leurs vraisemblances multiples, qui se rejoignent voire s’entrecroisent, et peuvent se développer au gré de l’imagination de chacun. Mes titres ne sont ainsi que des pistes subjectives : un homme en cavale ; la fin d’une liaison ; l’évasion d’un héros de roman ; un fantôme errant dans une atmosphère spectrale…
